La peur de la sentence en Côte d'IvoireA LA UNE AFRIQUE 

La Côte d’Ivoire peut-elle réussir sa paix sans tenir compte de celle de ses voisins?

La Côte d’Ivoire peut-elle réussir sa paix sans tenir compte de la paix de ses voisins? Les voisins du pays du président Alassane Ouattara sont dans une logique de révolution et de remise en question de tous les vieux accords coloniaux et la Côte d’Ivoire croit pouvoir se retirer de ce lot, donnant l’impression que son modèle de paix est tellement correcte, que les autres sont dans l’obligation de la subir.

Le pays de Ouattara vit à côté des voisins qui se battent pour changer leur ancien mode de fonctionnement qui donnait le droit à la France et aux occidentaux, de tout décider à leur place et pour y parvenir, il y en a qui ont forcé leur destin par des coups d’état militaires et démocratiques et ça donne envie à la jeunesse ivoirienne. Pour ainsi dire, le président ivoirien vit-il dans une illusion de paix, pendant que les autres font des merveilles contagieuses? La seule présence de Ouattara stabilise, mais quand il sera parti, que deviendra son pays et qu’adviendra-t-il?

On voit les efforts déployés, mais son accointance avec la France-Afrique, fait que tout le monde a les yeux rivés sur son fonctionnement. Pendant ce temps, au Sénégal, des jeunes sont au pouvoir. Ils ont pris ce pouvoir avec un seul tour d’élection présidentielle et qu’aucun n’a vu venir. Aujourd’hui, ils se battent pour remettre les choses importantes qui entravaient leur développement aux besoins de leurs compatriotes.

La Côte d’Ivoire donne cette illusion de vivre en paix, mais à chaque fois, les militaires ivoiriens qui surveillent ses frontières au nord ne dorment pas, pour peu qu’ils voient des citoyens burkinabé, maliens à vélo, ça tremble et cela se transforme en incident diplomatique.

Quand tout le monde cherche des abris, de nouveaux alliés et que les ivoiriens donnent l’impression de leur paix et de leur stabilité, sont les meilleures, on doit se poser la question de l’après Ouattara. Les autres avancent selon leur entendement et leur vision. Les ivoiriens critiquent quand ça se passe chez les autres et ils vivent dans un tourbillon de remise en cause. Si le combat des voisins ivoiriens n’était pas un combat loyal, on comprendrait, mais apparemment, ils sont dans la droite ligne d’un changement qui nécessite que les ivoiriens en prennent de la graine. Le président ivoirien a trop pris de position dans cette tourmente qui a teinté sur lui et d’ailleurs, les autres ne le voient plus comme un vrai, élu pour la défense des droits africains et on le guette. 

Comme on ne sait jamais ce que demain réserve, nous sommes inquiets de ce qui se passe chez les voisins ivoiriens et que les ivoiriens semblent regarder ailleurs. Mais on a aussi l’impression que tout rime autour de la personne de Ouattara, ce qui veut que son après sera difficile à gérer si les autres réussissent l’essence de leur combat face à l’impérialisme. Ça dort trop en Côte d’Ivoire, nous dit, un ivoirien qui réside à Paris et qui suit l’actualité ouest-africaine, on peut tout souhaiter, mais pas le désordre qui peut entraîner le chao, mais aussi, on ne peut pas faire d’omelette sans casser les œufs.

Pour atteindre son objectif, il ne faut pas leur priver de l’électricité car ils attirent de la sympathie et de l’estime. Si on ne peut pas les soutenir, il ne faut pas entrer en conflit frontal avec eux, en les privant de tout car on ne sait jamais ce que demain nous réserve.

                                   Joël ETTIEN

      Directeur de publication : businessactuality.com

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